Prélèvement à la source : bien gérer l'année de transition

Après les annonces des dernières semaines et les hésitations estivales, il est désormais acquis que le Prélèvement à la Source sera mis en place en janvier 2019.

Et comme les revenus de 2019 seront imposés en 2019 et qu'en 2018, les contribuables ont payé l’impôt sur les revenus perçus en 2017, les revenus de 2018 seront, dans une large majorité, exonérés. Toutefois, certains mécanismes et ajustements ont été mis en place pour les pouvoirs publics pour ne pas créer d'effet d'aubaine.

Concrètement, les revenus perçus en 2018 feront l'objet d'un crédit d'impôt de modernisation du recouvrement (CIMR) permettant d'éviter que les contribuables ne payent simultanément des impôts sur leurs revenus 2019 et 2018 la même année.
De même, les réductions et crédits d'impôt seront bien maintenus pour les contribuables qui peuvent en profiter. Le crédit sera matérialisé sous la forme d'une avance financière payée en deux fois, 60 % en janvier 2019 et le solde en juillet 2019.
Mais cette année blanche ne s'appliquera qu'aux revenus de 2018 dits « courants ». Dès lors que les revenus 2018 auront un caractère exceptionnel, ils seront fiscalisés. C'est par exemple le cas pour des plus-values liées à des cessions de valeurs mobilières, des revenus issus de ruptures transactionnelles, versement d'une retraite sous forme de capital, etc...
Pour définir si les revenus ont un caractère exceptionnel, les autorités fiscales compareront les revenus de 2018 à ceux des trois années précédentes. S'ils sont supérieurs à la plus haute des trois années précédentes, les revenus excédentaires seront donc taxés.

Au final, les revenus de 2018 devraient faire l'objet d'une année de transition favorable mais les épargnants devront être vigilants et ne pas considérer que tout revenu généré pendant l'année est automatiquement défiscalisé.

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