Les "frais d'acquisition" ou frais de notaires

Les frais d'acquisition ou frais de notaires

Les frais d’acquisition, improprement appelés « frais de notaires », s’ajoutent au prix d’achat des biens immobiliers.
Ils sont en principe réglés par l’acquéreur mais ne reviennent ni au vendeur, ni au notaire, pour leur plus grande part.

Pourquoi parle-t-on de « frais de notaires » ?

Les frais d’acquisition d’un bien immobilier sont essentiellement composés d’impôts payés à l’Etat. Pour autant, ils sont souvent appelés « frais de notaire ». 

Cette erreur de langage s’explique aisément. En effet, bien que ces frais ne leur soient pas destinés (du moins en grande partie), les notaires ont la charge de les collecter pour le compte de l’Etat. Ils sont ensuite tenus de les reverser au Trésor Public.

Les frais d’acquisition comprennent les impôts et les taxes

Ils sont liés à l’acquisition du bien et versés au Trésor public.

Ils reviennent, selon le cas, à l’Etat ou aux collectivités locales. Calculés selon la valeur du bien, leurs montants varient selon son lieu géographique.

A titre transitoire, l'article 77 de la loi n°2013-1278 de finances pour 2014 a permis aux conseils départementaux de relever de la taxe de publicité foncière ou des droits d'enregistrement prévu à l'article 1594 D du CGI au-delà de 3,80 % et dans la limite de 4,50 % pour les actes passés et les conventions conclues entre le 1/03/2014 et le 29/02/2016. 
Cette faculté a été pérennisée par l'article 116 de la loi n°2014-1654 de finances pour 2015.
A ce jour, seuls l'Indre, l'Isère, le Morbihan, la Martinique et Mayotte n'ont pas utilisé cette faculté.

Les frais d'acquisition comprennent les frais et débours

Il s’agit des sommes acquittées par le notaire pour le compte de son client.

Ces frais et débours servent à rémunérer les différents intervenants en charge de produire les documents nécessaires au changement de propriété (conservateur des hypothèques, inscription des garanties hypothécaires, frais de publication de vente, document d’urbanisme, extrait du cadastre, géomètre expert, syndic, etc.).

Les frais d'acquisition comprennent la rémunération du notaire

·       La rémunération du notaire proprement dite est appelée émoluments.

·       De nouveaux mécanismes ont été mis en place par le décret du 26 février 2016 relatif aux tarifs de certaines professions du droit 
        ainsi que par l'arrêté du 26 février 2016 fixant les tarifs réglementés des notaires.

·        Le tarif des notaires voit ses taux baisser de 1,40 %.

 

Précisions sur les tranches et taux applicables aux ventes de droit commun :

TRANCHES D'ASSIETTE

TAUX APPLICABLE

De 0 à 6 500 €

3,495 %

De 6 500 € à 17 000 €

1,627 %

De 17 000 € à 60 000 €

1,085 %

Plus de 60 000 €

0,814 %

Il s'agit bien de tranches, les émoluments sont donc calculés successivement.

 

Exemple pour une vente à 200 000 € :

TRANCHES D'ASSIETTE

TAUX APPLICABLE

EMOLUMENTS PROPORTIONNELS

De 0 à 6 500 €

3,945 %

6 500 X 3,945 %
256,43 €

De 6 500 € à 17 000 €

1,627 %

(17 000 – 6 500) X 1,627 %
170,84 €

De 17000 € à 60 000 €

1,085 %

(60 000 – 17 000) X 1,085 %
466,55 €

Plus de 60 000 €

0,814 %

(200 000 – 60 000) X 0,814 %
1 012,60 €

TOTAL AU TITRE DES EMOLUMENTS PROPORTIONNELS = 1996,41 €

Par ailleurs, pour les mutations immobilières et leurs formalités, les émoluments proportionnels et de formalités ne pourront dépasser 10 % de la valeur du bien de droit, objet de la mutation, sans toutefois pouvoir descendre en dessous de 90 €.
Bien entendu, ce plafond ne concerne pas les taxes fiscales générées par l'opération.

Exemple pour une vente de 200 000 € : la remise de 10 % s'élèvera à 37 € pour les émoluments proportionnels.

Au total, si l'on y inclut la réduction applicable aux formalités, la baisse résultant de la réforme tarifaire se montrera à 40 € HT environ.

 

 



  

 

 

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